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Jean-Yves Poirot, éleveur de moutons et moniteur de ski à La Bresse
« J’exploite 110 hectares dans la vallée du Chajoux où beaucoup de terrains sont restés à l’abandon depuis la déprise agricole des années 70. Entretenir des terrains en pente, c’est un boulot de bagnard ! Avec 350 moutons c’est différent. Mon père et moi, avons réouvert des parcelles non mécanisables, en enlevant des épines, des noisetiers, des résineux, en enterrant des pierres. Nous fauchons ces parcelles deux fois par an. Elles sont ensuite pâturées à l’automne par les moutons. Nous façonnons le paysage et le sol sans les dénaturer. Le sol est fertilisé par le fumier de l’exploitation. Si l’herbe est de qualité, les brebis produisent un maximum de lait pour leurs agneaux sans avoir besoin d’aliments. La dernière analyse a prouvé que notre herbe est aussi riche que du maïs. Mais je ne suis pas en bio ! Tout ça, c’est du bon sens paysan ! Je suis aussi moniteur de ski à La Bresse. Cette double activité m’épanouit totalement. Mais depuis l’arrivée du loup en 2011, mon exploitation est en péril. Je ne peux pas garder mes moutons dans une bergerie ! Et qui défricherait les paysages ? Au nom de la biodiversité, nous devons protéger le loup tandis que nous devons faire l’inverse pour nos exploitations ! Quel est le meilleur choix ? »