Robert Luttringer, ouvrier-paysan, éleveur de vaches Charolaises et mécanicien d’usine à Storckensohn dans la vallée de la Thur
« Mes collègues de travail se demandent pourquoi je travaille autant ! Je suis mécanicien d’usine et j’ai repris l’exploitation de mes parents. Depuis mon adolescence je voulais avoir des vaches. ça me faisait vraiment mal au coeur de voir la friche prendre le dessus, de ne plus reconnaître les endroits de mon enfance... Comme je suis souvent à l’usine quand les vaches font leurs petits, j’ai acquis un petit troupeau de Charolaises ; une race de vache avec une grande facilité de vêlage ! J’ai aujourd’hui 21 bêtes mais il m’en faudrait au moins cent si je voulais vivre de l’agriculture ! Je n’ai malheureusement pas assez de terrains. Je suis arrivé tard. Je n’ai pu avoir que de la friche, des terrains en pente, ou des micro-boisements à défricher. Par contre, une fois le paysage ré-ouvert, j’ai réussi à obtenir une bonne diversité florale sur certaines parcelles qui donnent un foin très riche pour les vaches. Je n’utilise jamais d’engrais, aucun produit mis à part le fumier du bétail. Les vaches ne doivent être élevées qu’avec du foin, de l’eau et du regain ! »